CROUZET Christian
I Au Club
adhérent depuis une «paire « d’années et jeune éleveur de Grand Gascon Saintongeois, la race est à l’époque confidentielle, je me rends à la Nationale de Casteljaloux afin de voir les sujets du Sud-Ouest : à l’époque les frères COIFFARD, l’équipage de Bramofam, et en Petit Gascon Saintongeois Franck LEVEQUE. Du temps de midi, alors que nous partagions le repas autour des cages de meutes, la traditionnelle Auberge Espagnole, un homme, porteur d’une forte barbe noire, et distribuant des gâteaux : mécontent des jugements de ses Grand Bleu, appelait les autres éleveurs à ne pas sortir les meutes de leurs cages. C’était là ma première rencontre avec Coco LICHIERE : fort caractère et grande générosité. 2 ans et quelques portées plus tard en 1991, juste après le 1er Brevet sur Sanglier en terrain libre dont tout le monde parlait tant et où je n’avais pu me rendre, je faisais confirmer quelques chiens à Valence et sur le bord du ring, se trouvait ce fameux Coco regardant mes chiens. Rapidement un dialogue s’engage et c’est à ce moment que je mets le doigt dans l’engrenage : invité à visiter son éle- vage, invité à chasser, une retrempe avec un de mes chiens, je participe au 2ème brevet sur Sanglier de Salavas-Vagnas-La Bastide de Virac, auréolé de 2 excellents et des 148 ou 149 (cela se pratiquait à l’époque). Je finis à 1 point de Maurice CHASTEL et s’en suivent les autres brevets ou tous les concurrents ont plaisir à se retrouver et à faire aussi la fête : cette serre servant de bar est restée dans les mémoires de tous. Je deviens ensuite délégué pour le département de la Loire, puis rentre au Comité, puis secrétaire, Président et Juge. Je résume mais tout cela pour dire que des rencontres changent parfois le cours de la vie et pour moi la rencontre avec Coco a changé le cours de la mienne. En plus de mon implication dans la Cynophilie, il m’a appris à découvrir et aimer son «pays» l’Ardèche où j’ai tissé des liens et où je passe une grande partie de mon temps et à la chasse bien sûr. Dans les années 90 je recherchais à refaire du chien de Saintonge mais difficile de trouver un Gascon blanc, c’est auprès des frères COIFFARD que j’ai trouvé cette perle rare du nom de Gazelle et avec qui j’ai beaucoup travaillé. J’avais demandé conseil à Roger BACHALA qui à l’époque m’avait conseillé : «refais du chien de Saintonge et nous referons du Gascon Saintongeois». Son raisonnement pourrait toujours être d’actualité et avant d’éliminer les chiens blancs chez le Gascon il serait intéressant, s’il reste des passionnés dans cette race, de travailler cette piste qui pourrait aussi être bénéfique pour le Grand Bleu de Gascogne. Ce que je retiendrais dans ces 9 années de Présidence c’est le nouveau standard du Gascon qui nous a permis de revenir à l’historique de la race : les veneurs gardaient les plus petits des portées de Grand Gascon pour chasser le lièvre, et qui a permis à la race ce bond en avant dans les naissances et les confirmations et surtout cet engouement : les résultats et le travail du couple ROYER y sont aussi pour beaucoup. Ce standard avait été adopté par la FCI avec les félicitations pour son élaboration et sa pertinence ce dont je suis très fier. Bien sûr que dans l’explosion d’une race il y a des dérives : le Club, et c’est son travail, est là pour encadrer, à condition bien entendu de s’entourer des compétences qui connaissent suffisamment la race et son historique…… Je retiendrais aussi les organisations des NE qui furent des échanges humains d’une grande richesse : ma première organisation avec la famille NICOL, puis Alain REY, Coco et tout ceux que je ne cite pas mais qui restent dans mon cœur. Quand j’étais pressenti pour prendre la tête du Club j’avais eu un long entretien avec Roger BACHALA qui m’avait divulgué bon nombre de conseils et je me souviens de cette phrase «tu verras Christian, quand tu seras Président tu seras emmerdé par les Aveyronnais et par les Ariégeois». Pour ce qui est des Aveyronnais j’ai été accueilli a bras ouverts et j’ai scellé des amitiés avec des chasseurs passionnés : Loulou ARNAL, Jean-Marie RAYSSAC, Alain LEMBERT, Jean Paul MAS… pour les Ariégeois une minorité a donné raison à Roger, l’histoire nous l’a montrée…… Je passerai sur les problèmes qu’il a fallu gérer ou parfois on a l’impression de plus s’occuper des problèmes des hommes que des chiens. Pour ma part ce sont les chiens et rien que les chiens qui m’ont amené à ces responsabilités et j’ai toujours eu dans un coin de ma tête les paroles de Louis CHASSAING qui disait : «on ne s’occupe que de chiens» et cela vous ramène tout de suite à une certaine humilité…. J’ai traversé 30 années de ce grand Club, participé au 25ème anniversaire, organisé le 40ème : juger les «Gascons» au 50ème aurait été le véritable signe de reconnaissance, de la part ce ceux, qui comme moi, n’auront fait que passer en apport
II Action :
Adhérent depuis 1988, il élève des Grand Gascon-Saintongeois sous l’affixe des Hauts de la Sorlière.il devient délégué du département de la Haute Loire, puis entre au comité et devient Président de ..à..
En discutant avec Alain Lembert, ils font le constat que le Petit Gascon-Saintongeois paie le tribu de sa taille.
Les éleveurs s’évertuent à essayer de le maintenir dans cette fourchette du standard en retrempant avec Ariégeois, Anglo Français de Petite vénerie, chien courant suisse lucernois … tandis que naturellement il naissait des chiots compris dans ce qu’il était coutume d’appeler l’entre deux.
Avec l’aide du Pr Trichet, il élabora donc un nouveau standard au grand damne des éleveurs ayant réussi à créer des lignées dans le standard du petit gascon mais était-ce bien des gascons ? Oreilles courtes, ossatures grêles manquant de gorge…